top of page

Wolastoqiyik, Matawaskaw/Madawaska

Une rivière entre dans une autre rivière

Artistes

Photo Michèle-Anne Théberge 2014.jpg

Michèle-Anne Théberge

phyllis.jpg

Phyllis Grant

Madawaska

 

« Voyez-vous, à l’ombre de la forêt, près des grandes chutes, les tombeaux de nos pères? Eh bien, ce sont eux qui, les premiers, sont entrés dans l’enceinte de ce pays. Ils ont vu luire le soleil dans la vallée bien longtemps avant que l’Anglais en foule le sol, longtemps même avant la venue des Français, vos pères. Ces tombes sont aussi anciennes que notre appartenance à cette terre. Aujourd’hui, la main ouverte, mon cœur vous donne une partie de ce pays; mon bras vous aidera à le défendre et, aussi longtemps que vos fusils ne refuseront pas d’abattre l’orignal, que vos nigogues attraperont le poisson de nos nombreuses rivières, que votre œil aimera à voir reverdir l’herbe de la prairie et que vos oreilles se plairont à entendre rouler les eaux du fleuve Walloostook (fleuve Saint-Jean) qui font gronder au loin le géant destructeur (les chutes de Grand-Sault), frères, vous serez les bienvenus et mes amis. J’ai dit. » François-Xavier, grand sachem des Malécites.

 

Matawaskaw, en langue cri signifierait : il y a des herbes d’eau à la jetée des rivières.

 

Mais, en langue malécite, Madawaska est surtout connu comme le Pays, le domaine des porcs-épics.

 

En 1785, une vingtaine de familles acadiennes de Sainte-Anne-des-Pays-Bas, rebaptisée Fredericton en l’honneur du deuxième fils de Georges III - les Cyr, Mercure, Thibodeau, Violette, Mazerolle, Martin - avec Joseph Daigre à leur tête, étaient parties pour le nord-ouest, le Madawaska, en longeant le fleuve Saint-Jean. 

 

Embarqués dans une quinzaine de canots, ils pagayèrent pendant dix jours, dépassant Médoctec, rapides de-femmes, les Bois-Francs et Tobique.

 

La Terre promise fut marquée par une croix plantée par Daigre sur un promontoire près des chutes de Grand-Sault.

 

Madawaska : voie de passage Québec-Halifax.

 

Après Memramcook et Caraquet, Saint-Basile au Madawaska, la troisième paroisse acadienne, fut nommée en mémoire d’un docteur de l’église et évêque de Césarée.

 

Madawaska, pays des Malécites. Acadiens, Québécois, Écossais, Irlandais, Anglais s’unissent pour former le pays des Brayons et les étoiles du drapeau de la République.

 

Puis surgirent les crêpes succulentes faites de farine de sarrasin, les ployes. À quand un film sur l’implantation difficile, sur Tante Blanche et la misère noire? 

 

Belles terres agricoles qui transforment la maxime suivante : la main qui a brandi le tomahawk n’est pas faite pour guider la charrue; la main qui a arraché la chevelure des Mohawks ne s’abaisse pas à arracher des légumes.

 

Pays de lacs et rivières, de forêts, de pâtes et papier, notre Acadie des terres et forêts.

 

C’est le temps de la grande foire, au son de la cloche gravée de fleurs de lys que les Malécites apportèrent de Sainte-Anne-des-Pays-Bas. Le temps des réjouissances avec le mignon petit monstre du lac Baker et la princesse Malobiannah au gouffre étroit d’où jaillissent le tonnerre et l’écume; les chutes de Grand-Sault, énergie en cascade du pays.

Photo Michèle-Anne Théberge 2014.jpg
Michèle-Anne-Théberge-oeuvre.JPEG

Michèle-Anne Théberge

Moncton, N.-B.

Originaire de Québec, Michèle-Anne Théberge vit présentement à Montréal.  Elle a vécu pendant plusieurs années à Caraquet ainsi qu’à Moncton au Nouveau-Brunswick.

 

Artiste prolifique, elle a participé à plusieurs reprises au Festival des arts visuels en Atlantique et a réalisé plusieurs expositions dans la région de Moncton ainsi que dans la région de Caraquet. 

 

L’œuvre qu’elle a réalisée pour l’exposition Irréductibles racines est inspirée de l’origine mi’kmaq du nom « Madawaska ». 

 

Le nom Madawaska signifie « le territoire du porc-épic » selon l’ouvrage d’André Gaudet intitulé Que signifient ces noms Indiens de ces villes et villages des Provinces Maritimes. 

Michèle-Anne Théberge
phyllis.jpg
Phyllis-Grant-oeuvre.JPEG

Phyllis Grant

Première Nation
Pabineau, N.-B.

Phyllis Grant est une artiste mi'kmaq de la Première Nation Pabineau. Elle est mère, artiste, rappeuse, cinéaste, rêveuse et amoureuse de toute création.

 

Ses œuvres ont été exposées au Canada, à la galerie d'art du sud-ouest du Manitoba (2007), et aux États-Unis, dans le cadre de l'exposition Impacted Nations d’Honor the Earth, qui a été présentée à New York, Minneapolis, Santa Fe et Chicago (2005-2008). Phyllis est l'une des 15 artistes du Canada qui ont conçu et peint une bouteille d'art de six pieds pour Coca-Cola Canada à l'occasion des Jeux olympiques d'hiver de 2010. Ses expositions les plus récentes ont eu lieu à la Angelica Gallery et à la Fondation Besso en Italie, et à la Joseph D. Carrier Upper Gallery à Toronto, avec l'Associazione Romana Acquerellisti (ARA)/Association romaine d'aquarelle (2018 et 2019).

 

Dans le domaine de l'animation, elle a réalisé Maq and the Spirit of the Woods, produit par l'Office national du film du Canada. Ce film a été sélectionné et projeté dans plusieurs festivals, dont le festival Terres en vues/Land InSights de Montréal, le festival du film de l'American Indian Film Institute de San Francisco, le Chicago International Children's Film Festival, le All Roads Film Festival de National Geographic à Los Angeles et Washington DC, et au REDCAT Cal Arts Disney Theatre en Californie.

 

Phyllis est titulaire d'un baccalauréat en études intégrées de l'Université du Nouveau-Brunswick avec un certificat en études du leadership (2015).

 

Ses œuvres d'art sont apparues dans nombreuses organisations et dans des publications incluant, notamment, Pearson Canada, Everywoman's Almanac (Native Women's Press), First Nation's Children's Futures Fund, UNB, et plus encore. Elle aime aussi écrire de la poésie et ses vers ont été publiés dans Cadence, Female voices of NB (Frog Hollow Press, 2020).

 

Phyllis fait partie des 150 Canadiens sélectionnés par le gouvernement du Canada pour servir d'ambassadeur de Canada 150 avec le titre d'artiste distinguée (2017).

 

Elle a récemment conçu un cénotaphe pour les anciens combattants mi'kmaqs dans sa réserve natale de la Première Nation Pabineau, au Nouveau-Brunswick (2020).

 

Actuellement, Phyllis développe de nouveaux projets pour Welneweg - un collectif d'arts familiaux et communautaires. Ces projets sont axés sur la revitalisation de la langue, de l'art et du chant. Elle poursuit également l'héritage de son père, l'aîné mi'kmaq Gilbert Sewell (2022).

 

Phyllis est passionnée par le développement communautaire et l'apprentissage transformateur en termes de leadership par le biais des arts et de la technologie. Son art se concentre sur le partage des traditions et l'exploration de l'identité dans le processus de création, en racontant souvent les légendes mi'kmaqs avec lesquelles elle a grandi.

 

Phyllis aime inspirer et faciliter la créativité des autres, et partage son chemin avec des expressions uniques de la famille, de la communauté, des histoires, des médicaments, de la passion et de l'amour.

Phyllis Grant
bottom of page