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Misgigoiag/Miscou

Terre basse et marécageuse

Artistes

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Nicole Haché

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Ned Edward Bear

Miscou

 

Lieu de passage des bateaux vers le Saint Laurent, le chemin qui marche pour rejoindre les Indes mythiques. D’où les Indiens et le blé d’Inde.

 

Les Basques, les Normands, les Bretons y sont venus avant lesdits « découvreurs ».

 

Cap d’Espérance de Cartier qui, par une canicule d’août, accouche de la baie des Chaleurs.

 

Champlain écrit dans son journal de bord : « Miscou est par la hauteur à 47 degrés et 25 minutes... Une île bordée de rosiers et framboises sauvages. » Il nous parle aussi de leur déité maléfique, la Gougou, nommée Koukhu, haute comme les mâts d’un navire, gardant dans sa poche ventrale des friandises, des humains qu’elle croquait en lançant de grands cris. Avalant à l’occasion une barque avec toute la voile.

 

Lieu sacré, terre de pow-wow, terres basses et marécageuses des mi’kmaqs.

 

Île en forme de cœur, bercée par la spirale de la vague, gardienne d’un continent.

 

Habitée dès 1620, avant Grand-Pré.

 

Les Récollets dès les débuts, les Jésuites après 1635.

 

Huit pieds de neige en 1627 : les habitants y attrapent le mal de terre, le scorbut.

 

Commerce des fourrures et traite des peaux d’élans.

 

Fours pour l’huile de morse et de baleine.

 

Cimetière marin où reposent vaisseaux phéniciens, drakkar viking et le Lady Dorianne, qui gémit dans son linceul vert.

 

Terre de religions avec ses églises diverses; terres de mystères, de landes, de tourbières, de Malbaie, de pirates et d’île au trésor; tout près, source d’eau douce en plein océan.

 

Harmonie des cultures tressées en courtepointe : mi’kmaqs, Acadiens, Québécois, Jersiais, Anglais, Écossais, Irlandais; mosaïque de la race humaine.

 

Force et originalité des insulaires; du traversier au pont.

 

Les harengs ruissellent sur le pont en cristaux de lumière, les homards bleus paradent, les bars dansent sur la grève, les morues frétillent au banc des Orphelins.

 

L’automne, terres de bruyère serties de rubis, et l’été, terres de plaquebières en grappes.

 

Miscou et l’épopée de l’avion russe qui vint par le pôle Nord.

 

Miscou, au bout du monde où les cormorans virent de bord.

 

Où le phare illumine la baie comme un pulsar cosmique.

 

Quasiment jusqu’au Rocher Percé.

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Nicole Haché

Caraquet, N.-B.

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Nicole Haché est une artiste visuelle acadienne originaire de l’île de Lamèque et désormais établie à Caraquet, au Nouveau-Brunswick (Canada). Elle s’exprime par le biais de la peinture, l’installation, la photographie et tantôt la performance. Autodidacte, elle a réussi à s’affirmer dans le monde des arts par l’entremise d’expositions, de présentations et de résidences d’artistes. Elle a été récipiendaire de subventions du Conseil des arts du Nouveau-Brunswick.

 

Elle siège au conseil d’administration du Centre d'artistes Constellation bleue de Caraquet et est membre de CARFAC Maritime et de la Galerie Sans nom de Moncton. Elle a aussi siégé sur le conseil d’administration de l'Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick (AAAPNB) (2015-2019). 

 

L’œuvre de Nicole Haché a été l’objet de plusieurs projets d’expositions solo et de groupe. En 2009, elle se distingue de par sa participation au Salon d’Automne de Paris. Outre au Canada et en France, elle expose aux États-Unis, en Belgique, en Italie, en Espagne et en Égypte. Elle participe à plusieurs résidences d’artistes en France, au Burkina Faso, au Centre des arts de Banff et au Centre d’artiste Vaste et Vagues, à Carleton. Durant l’hiver 2019, elle participe à une Résidence de création culturelle, organisée et mise en tournée au N.-B. par l’AAAPNB, ArtsLink et Mawi’art. Depuis 2013, elle est animatrice culturelle dans les écoles de la province, un projet mis sur pied par la Banque d’œuvres d’art du N.-B. Elle travaille également à la pige pour diverses compagnies cinématographiques.

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L’œuvre qu’elle a réalisée pour l’exposition Irréductibles racines est inspirée de l’origine mi’kmaq du nom « Miscou ».

Nicole Haché
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Ned Edward Bear

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Première Nation
Wolistoqiyik, N.-B.

Edward Ned A. Bear (Mosom Maskwa) est un Cri des plaines/Wolastoqiyik qui œuvre depuis vingt-cinq ans dans le domaine des arts visuels. Il a reçu une formation en arts au New Brunswick College of Craft and Design, étant le premier finissant autochtone à être issu de cette institution. Il a ensuite étudié à la Saskatchewan Indian Federated College (maintenant appelé « The First Nations University of Canada ») au département des arts autochtones et a ensuite poursuivi ses études au Nova Scotia College of Art and Design, à Halifax, N.-É.. Il détient son Baccalauréat en éducation de l’Université du Nouveau-Brunswick et a mis deux ans d’études au cycle supérieur en études critiques à ce même endroit.

 

Ayant été directeur de l’éducation pour la première nation Ekpahaq, il a aussi enseigné l'art autochtone au Fredericton High School.  Il a présidé le développement du projet de site web du Musée du Nouveau-Brunswick Koluskap « Wolastoqiyik ».

 

Tout au long de son parcours, Bear a maintenu sa pratique artistique. Il a participé en solo ou en exposition de groupe à de nombreux festivals régionaux, nationaux et internationaux. Que ce soit par ses masques sculptés à la main ou par les silhouettes de marbre et de calcaire, son art se concentre sur une interprétation contemporaine de la tradition spirituelle autochtone.

 

En 2006, le Smithsonian Institute de New York lui octroya un poste d’enseignant-chercheur. Bear a aussi été choisi en 2007 comme récipiendaire pour le Gibraltar International Artist Residency à Toronto Island, Ontario. Il a fait partie d’un projet collaboratif de sculpture publique lors des Jeux olympiques d’hiver 2010 à Whistler, C.-B. En 2012, il a présenté une exposition solo de quatre mois au Nova Scotia Art Gallery de Halifax, nommée Mosom Maskwa : Pawakan.

Ned Edward Bear
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